Powered By Blogger

lundi 19 septembre 2011

Retour sur OL vs OM



Hier, l’Olympico n’a pas atteint de véritables sommets en termes de jeu mais il a confirmé deux tendances lourdes du début de saison. L’OL revient au tout premier plan et s’empare de la tête du championnat. L’OM, lui, est dans les abimes du classement de L1.

On s’attendait à un choc une réaction d’orgueil de la part des phocéens. Il n’en est rien. Après un ¼ d’heure de jeu, le très bon centre de Bastos permet à Gomis d’ouvrir la marque.  Une dizaine de minute plus tard, le même Bastos s’échappe sur son côté avant d’ajuster Mandanda de son pied gauche. La messe est dite. On sent même que Lyon peut enfoncer le clou sur chaque accélération. A la mi-temps, DD change complètement et décide de faire preuve, pour une fois, d’audace en sortant Diarra et Morel pour Ayew et Amalfitano. Le résultat est quelque peu brouillon. Comme l’atteste la principale occaz : Remy et Ayew s’en mêlent les pinceaux à 3 mètres du but avant que Lloris ne sorte la gonfle d’un arrêt réflexe. Le scénario n’offre que peu de rebondissements : Lyon attend patiemment les Marseillais pour placer des piques en contre. Vu que les Phocéens pratiquent un jeu stéréotypé à base de redoublement de passes inutiles, ils n’ont jamais su déstabiliser arrière-garde lyonnaise tout juste émoustillée par un dégagement de Reveillière sur sa ligne. Lyon l’emporte donc sans trembler. Ce match a révélé (si ce n’était déjà fait) les importantes carences marseillaises.

  • Carences individuelles

Sur le premier but, Azpi pratique un marquage lâche sur Bastos qui peut adresser un superbe centre vers le seul attaquant lyonnais. Gomis étant seul, on se dit que Diawara peut le marquer sans trop de difficulté mais non. Mais comme le franco-sénégalais est hors-jeu, il faut avouer que Soulé a plutôt bien fait sur job. Par contre le 2nd but… Déjà, la perte de balle de Valbuena est pour le moins mal placée : on ne joue pas au culbuto à cet endroit du terrain. Ensuite, on se demande où est Diarra ?! Il est sensé être la sentinelle pour prévenir de ce genre de déconvenues mais il a laissé Gonalons s’avancer de 20 bons mètres pour décaler Bastos. Là, aussi Azpi est en retard. Mais à sa décharge, il s’était décalé sur le côté droit pour appeler le ballon vu l’espace qu’il y avait. Mais surtout, un défenseur sensé empêcherait un joueur doté d’une patte  gauche puissante de frapper. Oui mais Fanni non. Il défend mal son but sur la frappe de Bastos. Aussi, on a pu noter beaucoup de carences offensives. Peu (ou pas) de joueurs ont tenté de provoquer balle au pied.  Je pointe là la faible qualité technique de cet effectif. Aujourd’hui, l’OM c’est des avants sans audace et des défenseurs vraiment emmerdés avec le ballon ; d’ailleurs Traoré s’empressait de l’envoyer en sortie de but quand il l’avait dans les pieds. C’est trop faible pour un club qui doit faire le jeu.

  • Carences collectives

C’est simple, le jeu offensif est aussi pauvre que la Somalie. Le déficit technique a été souligné plus haut mais il faut aussi insister sur l’absence de mouvements sans ballon. Il faudrait penser à donner un DVD des matchs du Barça pour que certains puissent mesurer l’écart alors qu’ils sont sensés jouer au même sport. Le pire c’est la régression de l’OM dans ce domaine. Car l’équipe coachée par Deschamps avait proposé de bonnes choses lors de ses 3 premières sorties. Depuis plus rien. Défensivement c’est toujours autant le chaos. Le trio central (Diarra-Diawara-Fanni) n’est absolument pas complémentaire et ne couvre jamais les montées des latéraux. Le tout donne un Marseille fragile dès que l’équipe en face accélère. Par contre pour faire mal à l’adversaire, il n’y a plus personne.

  • Carences mentales

A défaut d’être le leader, l’OM n’a même pas des leaders. Pourtant, les joueurs charismatiques, ou du moins avec de la bouteille, ne manquent pas : Mandanda, Diawara, Diarra, Cheyrou, Lucho. Pourtant aucun d’eux ne réussit à fédérer pour des raisons sportives ou extra sportives. Sur la Canebière, pas un jour ne se passe sans qu’on pleure Gaby Heinze. Autre chose frappante : l’absence de révolte. Hier, les joueurs olympiens semblaient comme résignés, attitude déplorable au possible quand on revêtit le maillot de l’Olympique de Marseille.  Il parait urgent de soigner les têtes.

  • Carences managériales

Je reviens encore là-dessus mais Deschamps est aussi sur le banc des accusés. En ce moment, il ne fait tout simplement pas les bons choix. Déjà la composition du début de match interpelle. Il se prive d’Ayew, titularise Morel en aillier et Traoré derrière. De surcroit, on se demande comment il laisse le pauvre Djimi sur le terrain avec des plombs en guise de pied. Autre chose, on voit au fil des matchs Amalfiatano trainé son mal-êtresur une aile alors qu’il n’a pas les caractéristiques pour ce type de poste.Hier par exemple, Valbuena n'a apporté rien de bon en position axiale. Il semblait plus judicieux d'intervertir les positions. Déjà que le basque est, avouons-le, un entraineur plutôt frileux, mais en plus il ne se dote pas des bonnes armes lorsqu’il faut aller de l’avant.  Il va falloir que DD se reprenne pour remettre son OM sur le droit chemin, celui du but.

Hier, l’OL a enterré l’OM et l’a enfoncé encore plus  profondément dans ses doutes serait-on tenté de dire. Je pense qu’il faut prendre la défaite dans l’autre sens, les Rhodaniens ont conforté cet OM dans ses errements. Il faudrait une totale remise en cause de la part de l’équipe et de son coach aussi bien le plan tactique que technique chers à Didier, l’OM est à la rue. Aussi bien mentalement que comptablement, l’OM se doit de gagner désormais. Vite et souvent. Pour cela, il faut scorer car sans but point de salut quand on voit l’état de la zone défensive. Deschamps se doit de changer de  système, inadapté au caractéristiques de l’effectif, et de joueurs, techniquement incapables d’aller vers l’avant

Aucun commentaire: