Les nouvelles têtes pensantes du foot européen (1)

Petit focus sur les jeunes coachs qui officient avec succès sur les bancs des grands championnats européens. Le premier de cordée est Massimiliano Allegri qui a été champion l’an passé avec l’AC Milan. Retour sur la carrière du Mister rossonero.

 Max, comme il est surnommé, a connu une carrière de footballeur pro modeste. Il connu plusieurs fois les joies de la montée en Série A mais aussi les affres de la relégation durant les années 90. Il effectue ses débuts sur le banc du club de l’Aglianese en Série C2. Il se fait remarquer 4 ans plus tard quand il permet au club de Sussuolo d’accéder pour la première fois de son histoire à la Série B italienne. Il est donc débauché par Calgliari, club dont il porta les couleurs au milieu des nineties. Malgré des débuts hésitants, il réussit à accrocher la 9^e place avec son club. En dépit de nombreuses sollicitations, Allegri reste une saison de plus au sein du club sarde. Il vivra cette nouvelle saison comme le copié-collé de la saison précédente. Les débuts sont aussi poussifs que le démarrage d’une vieille R5 mais une superbe série permet au club du président Cellino de se placer pour les accessits en Coupe d’Europe. A la suite d’une mauvaise série de résultats et son refus de prolonger, il est licencié par le boss de Cagliari (Voir aussi : Retour sur le licenciement surprise de Max Allegri). En juin 2010, il est choisi par Berlusconi himself pour succéder à Léonardo. Il impose de suite une tactique audacieuse tournée vers l’offensive. Il se démarque notamment pour en prenant des décisions courageuses. Il écarte Ronaldinho de l’équipe-type et place Pirlo sur le banc en fin de saison. Aidé par des mercatis actifs (Zlatan, Boateng et Robinho durant l’été puis Cassano et Van Bommel en hiver), il parvient à ramener un 18^e Scudetto à Via Turati et met fin à l’hégémonie de l’Inter.

Les équipes dirigées par Max Allegri sont réputées pour pratiquer un jeu offensif et plaisant. Il a d’ailleurs glané le titre de meilleur entraineur du Calcio en 2009. A l’AC Milan, bien qu’il soit passé d’un 4-2-4 au début de saison à un 4-3-1-2 par la suite, le technicien n’a pas renié ses principes. Son Milan proposait un jeu porté vers l’offensive comme en témoigne la victoire 3 à 0 sur les cugini interisti le 2 avril dernier. Le coach transalpin se démarque aussi par son intransigeance. Malgré l’affection que Berlusconi porte à Ruby heu… Ronnie, Allegri n’hésite pas à le mettre le Gaucho sur le banc le jugeant plus performant dans les carrés VIP que sur le pré vert. Récemment, il décide de ne pas inscrire Pippo Inzaghi en Ligue des champions désolant les nombreux fans du buteur.

Allegri a aujourd’hui toute les cartes en mains pour maintenir sa carrière sur les voies du succès : un club qui est reparti de l’avant, un effectif rajeuni, la confiance des dirigeants et des supporters. Désormais, Max a face lui un énorme défi : replacer le Milan AC sur le toit de l’Europe, la seule place qui compte vraiment pour le club rossonero.