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mercredi 9 novembre 2011

A-t-on le droit de critiquer dans le milieu du foot ?


Cela a crée un petit buzz ces derniers temps dans le monde médiatico-sportif. Je parle là du clash entre Christophe Dugarry et Jean-Louis Triaud. Là où certains voient une déclaration d’amour peut-être maladroite (Blanc), d’autres y voient plus une omnipotence voire un lancement de campagne afin d’être calife à la place du calife (lescahiersdufootball.net). Triaud invite même Christophe à envoyer son CV à M6. Avant cela, le président du club girondin se plaignait des consultants qui cirtique sans mettre les mains dans le cambouis. Mais n’est pas pour cela que cet avais est plus pertinent car il a le recul nécessaire ? Ou justement me fait de ne pas être réel décisionnaire empêche de juger correctement ?

 « Il n’est pas nécessaire d’avoir été un cheval pour être un bon jockey ». Cette phrase d’Arrigo Sacchi himself est souvent citée par Daniel Riolo pour répondre à ceux qui l’accusent de ne pas avoir été joueur et par conséquent de ne pas avoir l’expérience nécessaire pour juger le comportement des footeux. Non pas que je sois de l’avis de pourfendeurs de Riolo, mais je ne trouve pas cette citation totalement juste dans le cas du football. Là où cette phrase ne colle pas à la situation c’est que le jockey est  maitre de sa course (en tenant compte évidemment du comportement du cheval). Alors que  le consultant ou journaliste sportif n’est pas responsable du comportement de l’équipe. En l’occurrence dans cette métaphore, le jockey s’assimilerait plus au coach et le cheval au 11 joueurs.

Ceci étant dit, critiquer un coach, un dirigeant ou un joueur reste selon moi recevable. Tout simplement parce qu’un Dugarry n’a pas le nez dans le guidon. Sa fonction lui permet d’avoir un certain recul sur la situation. Mais, cette position de critique n’est viable que si le nommé a une connaissance convenable du foot (ce n’est malheureusement pas toujours le cas) et s’il a suffisamment de munitions pour le faire. Dans le clash Dugarry/Triaud, ce dernier affirme connaitre raisonnablement la situation au Hallian. On peut lui accorder cela. A vrai dire, même les personnages publiques s’évertuent à déclarer le contraire, beaucoup n’apprécient guère cela. On peut raisonnablement les comprendre surtout quand la critique devient semble devenir acharnement systématique (prenons au hasard, les analyses Pierre Menes).

La critique dans le monde du football est pour moi inévitable car ce sport est devenu un enjeu médiatico-culturel majeur. Souvent, pour vraiment savoir si celle-ci a de la valeur reste à savoir qui la fait (est-il suffisamment informé ?) et comment il a donne (est-elle convenablement argumenté ?).

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