Qui a regardé le France-Belgique d’hier s’est (une nouvelle fois) ennuyé. L’Equipe de France ne réussit même pas à déclencher une demi-molle à ses supporters. Ces derniers ont sérieusement de quoi redouter l’Euro 2012. Alors que doit faire Blanc pour entretenir l’espoir ?
Bon, les Bleus ont réussi à se qualifier pour l’Euro. Encore une fois. A vrai dire, cela fait belle lurette que l’Edf est occupée tous les 2 étés par une compet’ internationale. Mais pour dire toute la vérité et rien que la vérité, qu’est-ce que l’on se fait ch*** lorsqu’on voit évoluer cette équipe. Malgré tout ce qu’il dégage (dégageait ?),
l’ère de Blanc n’est pour l’instant que le prolongement de l’ère de Domenech.
Faisons un petit aparté en ovalie. On ne peut nier les similitudes entre Blanc et Lièvremont.
Tous deux prônaient à leurs prises de fonction le retour du beau jeu et du « French Flair ». Tous deux ont échoué dans cette mission même si le coach rugbeux peut se targuer d’avoir fait trembler les Neo-Z en finale. Enfin bref, Blanc n’a pas réussi à transformer cette équipe qui n’a pas progressé depuis un an et demie (voire plus en comptant la période de Raymond).
L’Euro s’annonce très délicat vu la position de la France (dans le chapeau, NDLR). Et le match en février contre les Teutons (faciles vainqueurs 3-0 des Oranges, finalistes de la CdM 2010) peut être anticipé comme un supplice, un carnage voire un holocauste cynégétique.
Blanc se doit de proposer autre chose. 2 choix se proposent à lui pour éviter un vrai naufrage : tenter le tout pour le tout avec une véritable stratégie amitieuse avec des latéraux offensifs, des attaques à tout va, un max de joueurs dans la surface etc. Mais cette alternative apparait périlleuse. Le déficit technique des joueurs français semble tuer dans l’œuf cette résolution.
L’autre solution serait une sorte de catenaccio. L’option bétonnage derrière et coup de chatte devant pour marquer un goal. L’avantage avec cette solution, c’est que tu ne dois pas faire le jeu ce qui semble bien emmerder les Bleus actuels.
A peu de chose près,
Ray Man s’était reposé sur ces ingrédients en 2006. Sauf qu’il y a 5 ans, l’Edf avait de biens meilleurs joueurs (Henry, ZZ, Vieira…) capable de faire la diff sur un coup. Là, c’est un peu moins le cas. Aussi, les aficionados tricolores s’ennuient pas mal en ce moment.
Leur proposer un revival de l’Euro 2008 c’est leur donner une corde pour se pendre.
Malgré tout cette solution tactique à ma préférence car
il est difficile d’imaginer comment en 7 mois l’Equipe de France se transformerait en une machine à jouer. En plus, Blanc dispose des joueurs pour utiliser cette tactique défensive.
Une espèce de 5-3-2 du genre Rami-Mexes-Abidal pour faire peur aux avants adverses. Sur les côtés, on met des mecs qui savent monter comme Debuchy-Evra, mais pas trop non plus, on n’est pas le Barça. Ensuite, au milieu, tu joues sur le physique de Diarra et M’Vila pour molester les créateurs adverses. Nasri à la baguette et Benzema et Remy en pointe seront sensés se débrouiller avec les rares ballons qu’ils auront.
Ça envoie du lourd non ?
Plus sérieusement, ce dispositif tactique permet surtout de jouer sur les qualités physiques de l’Edf, sa grande force en 98 ou même en 2006. Ce coup-ci pas de ZZ non, mais bon Benzema et Remy ne sont pas des tocards non plus.
Et de toute façon, il n’y a guère mieux.
Après le match d’hier soir et surtout en le comparant à Allemagne-Pays-Bas, on se rend compte à quel point l’Equipe de France est loin du compte. Dans la configuration actuelle, le fait même de sortir des poules qui seront relevées parait utopique. Blanc se doit de changer son fusil d’épaule s’il veut espérer ne serait-ce qu’un poil. Alors optons pour le physique, les taquets, les parpaings et autres bois en tout genre. La chance, s’il y en a, fera le reste. De toute façon, il n’y a pas beaucoup d’autres choix… Et puis ça bien réussi aux rugbymen jusqu’en finale.
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