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jeudi 13 octobre 2011

Etat des lieux des Bleus

Les Bleus de Blanc viennent de boucler la phase qualificative de l'Euro avec succès vu que l'objectif de se qualifier directement est rempli. Cependant, le niveau affiché tout au long de cette campagne n'est guère rassurant. Etat des lieux de la maison France.


Au niveau arithmétique, les comptes de l'équipe de France sont juste passables. Passables car avec une seule défaite pour 3 nuls et 6 victoire, on pourrait penser que l'EdF a plutôt bien mené sa barque. Mais lorsque l'on voit la gueule du groupe, on en vient à se demander où la France a perdu des points. Au delà de ce calcul d'apothicaire, les interrogations sur le jeu et aussi les joueurs de l'équipe de France demeurent.

  • Des soucis et des hommes

Rappelons tout d'abord la situation de départ : Knysna, les mutins, Domenech, le ridicule...
Blanc arrive donc sur un champ de ruine. Mais cette situation désastreuse offre d'un précieux avantageque Blanc ne semble pas avoir saisi. La France a connu le pire du pire avec Ray Man donc tout le monde pense (à juste titre) que cela ne peut être que mieux. Lolo Blanc dispose alors d'un blanc-seing pour reconstruire un nouvel édifice avec de nouveaux joueurs (ce que Riolo appelle la génération Saint-Moret, sic).  Mais Blanc n'a pris ce chemin. Son discours suit une certaine logique : si on veut voir l'Europe de l'Est à l'été 2012, il faut rappeler les mutins car c'est ce qu'il y a de mieux en France. Déjà, ça, on peut en douter car si ces joueurs sont si forts, comment expliquer l'échec de l'AfSud... Ok, il y a Domenech mais il n'est pas responsable de tout non plus.
Aujourd'hui, ce choix de Blanc est encore plus mis à mal. En effet, rares ont ceux de la Coupe du Monde qui affichent un vrai niveau international. Mis à part Lloris voire Abidal, les autres se sont montrés assez moyens ou tout du moins irréguliers. A contrario, certaines nouvelles têtes ont amené un peu de fraîcheur, on pense là à Remy, M'Vila, MM et même Benzema qui n'était pas présent à la CdM. Par ailleurs, le meilleur match (qui compte) de l'ère Blanc est sans aucun doute en Bosnie. Ce soir là, point de Ribery ou encore d'Evra sanctionnés après Knysna. Loin de moi l'idée de stigmatiser ces 2 joueurs mais la question se pose concernant leurs places en EdF.

  • Moins de je, plus de jeu

Au delà des hommes, c'est l'idée de jeu même qui donne à réfléchir. A son intronisation , Lolo nous avait promis monts et merveilles concernant le jeu notamment. Mais les merveilles se sont envolées, il ne reste que les monts. Et c'est dur à grimper. On a tous encore en tête la première mi-temps pour le moins laborieuse des Bleus au SdF face à la Bosnie. Cette dernière s'est montrée techniquement largement supérieure pendant une heure face au Français. Et cela en technique individuelle ET collective. Décalage, contre rondement mené, sortie de balle des défenseurs, orientation des milieux def, mobilité : il y avait de quoi prendre des notes pour Blanc et Gasset. Au moins, on aura noté une réaction mentale de la part des Bleus, à défaut de jeu. Nasri symbolise cela par son abnégation à trouver la faute, le sang-froid et les c***** pour tirer "son" péno.
Malgré tout, pour avoir une vision d'ensemble, il faut également se remémorer les purges face à l'Albanie, la Roumanie ou encore la terrible équipe du Luxembourg. Jamais ou en tout cas trop rarement, la France n'a réussit à décrocher de larges sourires à ses supporteurs. On en revient souvent au même balbutiement de l'ère Domenech. Et cela se prolonge hors du terrain. Entre les querelles de positionnement (Ribery/Malouda), les problèmes d'égo (Evra/Nasri), les communication domenechienne de Laurent Blanc, on aurait pu se retrouver quelques mois en arrière.

Au final, c'est cette impression qui domine dans cette équipe de France. L'impression que le chantier n'a pas encore démarré ou alors il s'est arrêté très vite. Pas d'ambition dans le jeu (collectif inexistant), des choix tactiques frileux (une pointe souvent isolé); des choix de joueurs douteux (Diarra)... L'ère Blanc ressemble de trop près à ce que faisait Domenech. Mais il y a des pistes intéressantes. Déjà, certains joueurs semblent s'être totalement imposé. Avec Lloris, Benz' et M'Vila (même s'il était médiocre ce mardi), la France semble avoir une colonne vertébrale qui se dessine. Si l'on rajoute Martin, Remy, Abidal et Nasri, on a au moins les 3/4 de l'équipe-type. Reste à savoir maintenant où et comment placer tout ce bonhomme : 4-4-2 ? 4-3-3 ? 4-2-3-1 ? Ce dernier semble aujourd'hui le choix n°1 de Lolo. Mais pour une utilisation optimale, il faut avoir les joueurs idoines. Et alors quid des Ribery, Malouda, Evra etc ?...
Il reste encore beaucoup (trop) de questions à l'heure actuelle pour Laurent Blanc. A titre d'exemple, la Squadra Azzura partait elle aussi de 0 après le mondial désastreux de 2010. Et pourtant, l'équipe de Prandelli a désormais plusieurs longueurs d'avance sur la France.

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