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mercredi 4 novembre 2015

A-t-on a raison d'être satisfait après une défaite ?

Hier soir, le PSG a dominé le Real. Durant certains moments, notamment en fin de 1ère période, les joueurs parisiens ont même baladé leurs homologues madrilènes. Oui, mais le Real a déjà fait la différence et gardera son avantage jusqu’à la fin du match malgré beaucoup de sueurs froides. Pour les joueurs et le staff parisien, il s’agit d’un match exceptionnel. Ils sont en cela rejoint par bon nombres de supporteurs et d’observateurs. Pourtant cela reste une défaite. Paradoxe. Est-ce suffisant pour ce PSG ?



Dire que le PSG a réussi son match dans le jeu est vrai. Dire aussi qu’il méritait plus qu’une défaite, nul ne peut le contester. Les statistiques à la fin du match abondent dans ce sens. Les Franciliens ont compilé 15 tirs contre 13 et une possession de balle à 59 %. Mieux, ils ont réussi 92% de leurs passes contre 85% pour les madrilènes. Pour autant, cet « exploit », qu’est imposée sa loi au Bernabeu, s’est soldé par une défaite. Pour beaucoup,  cela constitue malgré tout une progression pour le club de la capitale qui joue désormais dans la cour des grands. Cependant, c’est oublié que cela fait 3 ans que le PSG est dans cette cour en se qualifiant sans trop d’encombres pour les quarts de finale de la compétition reine. On voulait savoir si le PSG version Qatar est capable de passer à la catégorie au-dessus, celle des très grands dont le Real fait partie… habituellement. Car il faut préciser que nous n’avions pas le meilleur Real hier soir. Le club meringue s’est présenté hier amputé de 4 titulaires (James, Bale, Carvajal, Benzema), de joueurs revenant de blessures (Ramos, Modric) et en composant avec la blessure de Marcelo, le meilleur latéral gauche du moment et accessoirement vice-capitaine. Au-delà des absents, le niveau de jeu du Real a interpellé. Au menu d’hier : passes ratées, intensité au pressing faible ou encore largesses défensives. Bref, rien qui fait du Real l’ogre annoncé et les socios l’ont bien fait comprendre en sifflant leur équipe à la fin du match. Malgré toutes ses failles, le Real l’a emporté. On pourrait parler de chance, car oui avec 3 poteaux favorables le Real en a eu, ou encore de réalisme. On pourrait, mais ce serait masqué l’essentiel. Un (très) bon PSG a perdu face un (très) mauvais Real. La défaite n’aurait rien d’infamante si le club francilien ne briguait pas la victoire finale. Lorsque les clubs français font de bons matchs face à un gros de Ligue des champions, il est de bon ton pour les joueurs d’insister sur le fait que cela va leur servir d’expérience, sous-entendant ils continueront à grandir et pourront aspirer plus tard à rivaliser. Or, ce discours est totalement factice car on le sait que le joueur de club français aspire surtout à se barrer dans le dit gros club et les dirigeants ont une vision à long terme aussi lointaine qu’un occupant du couloir de la mort. De surcroît, pour le PSG, il n’est plus possible de tenir un tel discours. D'autant plus que les espagnols eux malgré la victoire sont moins satisfaits. Le club de la capitale est grand. On ne peut pas affirmer vouloir gagner la ligue des champions et accepter aussi facilement une défaite qui condamne au deuxième strapontin. Une deuxième place qui risque également d’amputer les chances de qualification si le PSG a le malheur de tomber contre le Bayern ou le FC  Barcelone, avec qui plus est avec  le match retour à l’extérieur. Pour la gagner cette coupe aux grandes oreilles, il va bien falloir les battre les Real, les Barça et autres Bayern et ne plus se contenter de jouer les beaux perdants.

Faire bonne figure face au Real au Santiago Bernabeu est digne… pour une équipe qui se sent inférieure au Real. La satisfaction ambiante face à ce résultat tranche clairement avec les ambitions somme toute légitime du club présidé par Nasser Al-Khelaïfi. Pour parvenir gagner la C1, il faudra que le PSG ne se contente plus de se mettre à niveau des favoris, il faudra aussi les battre surtout quand ils sont affaiblis.

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