En ce moment, rien ne résiste à l'OM et Bielsa. Ni les équipes adverses ni
les cœurs de tous les suiveurs de la L1. L'entraineur argentin n'est pas arrivé
sur la pointe des pieds. Au contraire, par une comm' savamment orchestré par le
président Vincent Labrune, Bilesa a débarqué en sauveur. Rapidement renommé le
Fada, il a tout de suite été adopté par les supporteurs de l'OM comme en
témoigne son accueil à la Commanderie.
Pour les médias, ce ne fut pas aussi simple. D'aucuns fustigeaient son
attitude rigide qui ne pouvait pas convenir à la "si exigeante" Ligue
1. Les deux premiers résultats en était une preuve pour certains : Bielsa
serait un flop.
Plaisir communicatif
Plaisir communicatif
2 mois plus tard, il
est impossible de ne pas trouver un converti. Plus aucun commentateur n'ose
critiquer la fameuse méthode Bielsa. Les influents journalistes/polémistes que
sont Riolo (fervent partisan de l'argentin depuis le départ) et Menes sont même
dithyrambiques. Et pour cause, l'ancien entraineur de Bilbao a transformé une
bande de bourricots ingérables en de véritables chevaux de courses inarrêtables.
L'équipe drivée par Bielsa caracole en tête duc lassement, bat des records et
réconcilie un club et sa ville.
Mieux, il convainc
même en dehors des frontières naturelles. Difficile de trouver un supporter
adverse ne louant pas l'excellent parcours l'olympien. Stupéfaction, admiration
voire une pointe de crainte pour les Parisiens qui n'ont encore entamé leur
remontée programmée. Mais même eux prennent du plaisir en regardant cet OM. Car
oui il est bandant dans la qualité du jeu proposé mais aussi et surtout pas les
efforts déployés. Cela tranche avec ce que propose (ait ?) la plupart des
coachs de Ligue 1. On ne peut pas dire que c'est une question de moyens car les
mêmes joueurs trainaient leur misère sur les mêmes pelouses l'an dernier à tel point
que cela en était devenu un supplice même pour les plus fervents supporteurs.
La valeur travail
Et ceci est une victoire importante pour Marcelo Bielsa. Il y a quelques
semaines, SoFoot affichait sur son site un article exposant l’idée qu'il
s'agit même de la première victoire de Bielsa. Comment ne pas être d'accord.
Les interviews d'après-match des joueurs olympiens se suivent et se ressemblent.
Tous soulignent l'excellent état d'esprit et tous insistent sur l'énorme
travail effectué au quotidien. Cela débouche avec une logique implacable sur
des bons résultats et un plaisir partagé entre les joueurs et leur public.
Le même SoFoot, mais version magazine cette fois, a accordé 14 pages le mois dernier pour décrire l'entraineur argentin. Un magnifique portrait qui montre à quel point pour cet homme le travail est important. Il a réussi à inculquer cela aux joueurs marseillais sur lesquels beaucoup ne misait plus un kopek.
Le même SoFoot, mais version magazine cette fois, a accordé 14 pages le mois dernier pour décrire l'entraineur argentin. Un magnifique portrait qui montre à quel point pour cet homme le travail est important. Il a réussi à inculquer cela aux joueurs marseillais sur lesquels beaucoup ne misait plus un kopek.
Désormais, les joueurs sont investis dans une mission
: marquer un but de plus que l'adversaire. On parle bien de philosophie
offensive et cela tranche de nouveau avec ce championnat à tradition tactique
et défensive. Il est vrai que l'OM a affronté peu de cadors. Mais encore
faut-il se donner tous les moyens de battre les petits. De battre ? Non, de
coller des tartines. Et l'OM en a passé quelques-unes. Et c'est pas fini !
Reste à voir le comportement face aux "gros". On aura une première
indication face à Lyon dans le désormais Olympico ce dimanche et plus encore
dans le si attendu classico le dimanche 9 novembre. Mais, à ne pas douter que
Bielsa ne reniera pas ses principes. Il défiera ces équipes comme son Bilbao le
faisait face au Barça, quitte à prendre des roustes.
C’est aussi cela la méthode Bielsa. Ne pas se renier.
Alors au risque d’être taxer de partisan, on ne peut souhaiter que cette
révolution se propage. Avoir enfin des équipes qui vont vers l’avant, enfin des
joueurs qui jouent et pensent à l’endroit, enfin du spectacle et plus des
Bordeaux-Rennes. Alors, il ne gagnera peut-être pas de titre, mais Bielsa tiendra
là sa plus grande victoire.
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