On y voit donc Ibra soulever la coupe aux Grandes Oreilles. L'Equipe y croit. Canal aussi. Les teasers pour présenter les matchs du PSG sont des bandes annonces qu'ils souhaitent prophétie autoréalisatrice. Mais d'aucuns comparent la C1 comme une belle femme qui se fait désirer et qui ne s'offre aux premiers playboys venus. D'autant plus que le PSG n'est ni le seul courtisan ni le plus beau.
L'arrivée de QSI promettait monts et merveilles à la France du Foot. Les pétrodollars allaient affluer et permettre de bâtir qui une équipe capable de regarder dans les yeux les autres cadors européens.
Et après un premier mercato raisonnable, les qataris passent la vitesse supérieure. Et boum ! Thiago Silva et Ibrahimovic débarquent dans la capitale. Suivis par Cavani, Lavezzi, Lucas... Enfin bref, des stars, des cadors, des FUORICLASSE !!
Vraiment ? A bien regarder l'effectif du PSG, on peut se demander s'il fait vraiment partie de l'élite européenne. L'équipe parisienne s'articule autour d'une hyper star incontestée et incontestable : Zlatan. Le géant suédois est un monstre au-dessus de tout... en Ligue 1. Oui en Série A aussi, il avait réussi à s'imposer à la pointe des 2 clubs de Milan. Mais ces 2 mêmes clubs n'avaient pas passé alors le cap des quarts de finale de C1. La seule fois qu'il a joué une demi-finale dans cette compétition, c'est avec le FC Barcelone pour le résultat mitigé que l'on connait. A vrai dire, les seuls qui soient allés au bout dans la plus prestigieuse des coupes sont Thiago Motta et Maxwell (ce dernier étant loin d'être un pilier du Barça de l'époque). Ce que manque de résultat au très haut niveau (1/2 ou finale de C1) est préjudiciable. On constate que l'autre club à pétrodollars, City, connait lui aussi des difficultés à passer les final cut.
Au-delà cette expérience "Ligue des champions", on peut aussi se poser des questions sur le niveau de l'effectif parisien. Oui, le PSG a de (très) bons joueurs. Mais sont-ils suffisamment bons ?
Mis à part Thiago Silva, Thiago Motta et donc Ibra, aucun autre joueur ne s'est réellement imposé dans le gratin des clubs européens. C'est bien beau de payer Lucas 40 patates mais qu'a-t-il fait avant de poser sur les bords de la Seine ? A un degré moindre, on peut parler de Cavani ou Lavezzi, certes des terreurs mais à Naples.
Enfin, il nous faut poser la question du staff technique. Certes, Laurent Blanc n'est pas le dernier des clapins.
Il facture même deux championnats, une coupe de la ligue et deux quarts de C1. Mais force est de constater qu'il n'est pas (encore) de la trempe des plus grands.
Justement son dernier quart de finale contre le Chelsea de Mourinho l'a démontré. Pire, son début de saison semble montrer quelques failles dans la gestion d'effectif de star.
Dur de trôner au milieu de l'Europe si déjà on ne fait pas la loi dans sa propre maison. Lolo doit apprendre et vite. Nul doute que les Qataris ne lui donneront pas blanc-seing ad vitam éternam.
Une superstar pas si extraordinaire que cela (SIC), un effectif doué mais pas reconnu au plan international, un entraîneur qui doit encore s'affirmer... C'est beaucoup trop pour être favori en Champion's League.
D'autres équipes sont plus armées en termes de technique, tactique et d'expérience (Bayern, Chelsea, Barcelone entre autres). Les média français vont un peu vite en besogne et donnent un statut au PSG auquel il ne peut prétendre à l'heure actuelle. Oui, le PSG peut la gagner (la si fameuse glorieuse incertitude du sport) mais plus en tant qu’outsider que réel favori. Mais il faut bien vendre et surtout faire rêver. Dès le début de l'aventure, les média se sont empressés de dire que le PSG gagnera cette LdC comme si cela se décrétait. La direction et les joueurs n'ont rien fait pour tempérer un enthousiasme un peu trop débordant. Le PSG est arbre qui cache la forêt de la liguain (à ce niveau c'est plutôt un bosquet). Alors on veut qu'il se majestueux que celui des voisins. On en oublie alors qu'il n'a pas totalement fleuri.
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