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jeudi 12 janvier 2012

Derby de la Madonnina

Ce week-end a lieu le fameux derby de Milan a.k.a le derby della Madonnina. Il opposera les Nerrazurri et les Rossoneri. Ce n’est peut être pas le big match de l’autre côté des Alpes (le « derby d’Italie » entre le Juve et l’Inter est LE match) mais il mérite qu’on s’y attarde.



Origine du nom
Le derby de Milan est aussi appelé Derby della Madonnina du nom de la célèbre statue qui coiffe le Dôme de la ville lombarde.


Une histoire de cousins

Le Milan a été crée le 16 décembre 1899 crée par un anglais Herbert Kilpin.

 « Le Rouge pour rappeler le Diable, le Noir pour faire peur. Le Milan sera comme un incendie sous un ciel orageux ». Le club glane rapidement ses premiers titres. Mais en 1908, la fédération décide de limiter le championnat aux joueurs italiens en excluant les étrangers. Des dissidents suisses et italiens créent donc l’Internazionale. Celui-ci accède rapidement aux sommets tandis que le club rouge et noir s’enlise. La rivalité entre ces 2 clubs provient même de leurs naissances. Et ce sont ces conditions qui vont façonner l’identité de chaque club.


Rivalité génétique

Précision importante le nom complet du club rossonero est Associazione Calcio di Milan. C’est Milan et non Milano car le club a été fondé par un anglais (le nom originel est d’ailleurs Milan Football and Criket Club). A noter également que les supporters du Milan sont aussi appelés Milanista (milanais, NDLR) ; alors que pour désigner les cugini de l’Inter, on use de Interista.
L’idée de départ des fondateurs de l’Inter est donc de créer un club internationaliste. Cependant, cette idéologie est détournée au profit d’une autre durant le règne de Mussolini. Ce dernier voulant faire du club bleu et noir le symbole de l’Italie fasciste.

Durant ces sombres années pour l’Italie, l’Internazionale, alors renommée Ambrosiana pour les besoins de la cause, rayonne notamment grâce à Guiseppe Meazza.
Le Milan renait véritablement dans les Fifties sous l’impulsion du fameux GreNoLi. Cet acronyme représente la toute puissante attaque du Milan composée de Grenn, Liedlhom et surtout Nordahl, meilleur buteur de l’histoire du club. Milan remporte 4 scudetti durant cette période.
Le sursaut de l’Inter intervient dans les 60’s. Après la disparation du Gran Torino en 4 mai 1949 qui compose la majeure partie de l’équipe d’Italie. Le foot transalpin doit se reconstruire à la base : la défense. Et c’est Helenio Herrara qui va porter ce système au sommet du foot européen.

Il donne une seconde vie au catenaccio, système défensif qui s’impose à l’Inter (vainqueur que la Coupe des Champions 64 et 65 ) et en Italie (voir aussi l’article sur le catenaccio Mais qui es tu catenaccio ?). Beaucoup voit en la victoire de Mourinho en C1 en 2010 comme le prolongement de cette tactique.
Le Milan se veut plus romantique. L’arrivée en 1986 de Silvio Berlusconi à la tête du club Diavolo a accentué ce trait de caractère. Ce dernier veut que son Milan produise du spectacle. Il est plutôt servi ! Entre les Sacchi (Le "Grande Milan" qui gagne 2 C1), les Ancelotti (les "Meragliviosi “des années 2000) en passant par Capello (les "Invincibli" pendant 58 matches entre 91 et 93), le club Diavolo a dominé le foot transalpin et même européen pendant une vingtaine d’années.

L’Inter lui a dû se contenter des miettes. 0 scudetto entre 1989 et 2006 et une étiquette d’éternel looser brisée par le pragmatisme du Mou.
De nos jours, les clubs ressemblent en certains points à leur image du début. Le Milan a préservé une base italienne forte (Baresi, Maldini, Pirlo, Nesta, Gattuso, Abbiatti…) alors que son rival a régulièrement connu plus d’étrangers que d’Italiens au sein de son effectif. Par contre, L’Inter était considérée au commencement comme le club de la bourgeoisie, d’où la couleur bleue. Le Milan lui était le club des prolétaires avec sa parure rouge. D’ailleurs, L’Inter est surnommé bauscia, un terme milanais qui signifie «vantard» tandis que Milan surnommé casciavit, ce qui signifie dans le dialecte milanais « tournevis ». Alors même si Moratti est un homme plutôt à l’aise financièrement, il est plus proche de la gauche italienne. Tandis que le Cavaliere, bel et bien de droite, symbolise le renversement des valeurs aux sommets de ces 2 clubs.
Cependant, en termes de palmarès et de popularité, l’AC Milan supplante son intime rival.
A noter également qu’il s’agit du seul derby opposant de clubs d’une même ville à avoir remporté la plus prestigieuse des Coupes d’Europe.

Les hommes de main

Le premier nom a couché sur cette liste est indubitablement Guisseppe Meazza. Cet attaquant a été la vedette de la botte pendant les années 30. Ce joueur a aussi connu les 2 clubs même s’il n’a jamais caché son fort penchant pour les Nerrazurri. Il donne son nom au stade de Milan.

Le second à venir est Andrey Shevchenko. Le buteur ukrainien est le meilleur buteur de l’histoire du Derby della Madonnina avec 14 réalisations. Il participe notamment à la plus grosse victoire milanista lors d’un derby (0-6 en le 11 mai 2001)
Du côté rossonero, on ne peut passer à côté de Paolo Maldini. Le beau Paolo est le joueur qui a disputé le plus de derby durant sa (très) longue carrière.

Son alter ego cité intersita est Beppe Bergomi, présent au club entre 1979 et 1999. Il dispute la bagatelle de 44 derbys.

Aux côtés de ces légendes, 2 autres monstres sont à citer du fait de leur longévité : Franco Baresi et Javier Zanetti, 2 véritables symboles de leurs équipes respectives.
Enfin, on n’oubliera pas les Moratti, père et fils, qui ont permis à chaque fois à l’Inter de tutoyer les cimes (dans les 60’s et donc en 2010). On cite aussi Silvio Berlusconi, l’autoproclamé président le plus titré au monde. Sua Emittenza est à l’origine du Milan moderne.

Le lieu du crime


Il est situé dans le quartier de San Siro d’où son nom originel.
Il a été construit en 1925 et appartenait alors au président du Milan Piero Pirelli.
En 1935, la ville de Milan achète le stade et le rénove avec une architecture futuriste grâce aux rampes d'accès collées à la façade. L'Inter Milan ne commença à jouer ses matchs à domicile dans ce stade qu'à partir de 1947.
Il est surnommé la Scala de Milan en référence à l’autre théâtre célèbre de la capitale lombarde.
Le nom Giuseppe Meazza provient donc du joueur des années 30. Le stade fut rebaptisé en son nom en 1980 suite à la mort du champion après accord des 2 clubs. Pour les milanista, il est et sera à jamais San Siro.
Le stade a une capacité totale de 80 074 places. Grâce à des tribunes proches du terrain, une forte inclinaison des gradins et un large toit, l’enceinte bénéficie d’une atmosphère qui en fait l’un des stades les plus mythiques en Europe. Malheureusement, la pelouse est réputée pour être de piètre qualité car elle ne voit que très peu de soleil

 Le derby en chiffres

Premier derby : 18 octobre 1908 à Chiasso, victoire du Milan 2 à 1
Plus grande affluence
Plus grand nombre de buts : Victoire de l’Inter 6-5 le 6 novembre 1949
Plus grand écart en faveur de l’Inter : 0-4 le 29 août 2010
Plus grand écart en faveur de l’AC Milan : 0-6 le 11 mai 2001
Meilleur buteur des derbys : Andrey Shevchenko avec 14 buts
Joueur ayant disputé le plus de derbys : Paolo Maldini (56 derbys)
Victoires de Milan : 110 victoires
Nul : 72 nuls
Victoires de l’Inter : 95 victoires
Le premier derby : 10 janvier 1901
Le dernier (à date) : 2-1 lors de la SuperCoppa à Pékin

Des images pleins la tête

Les derbys mythiques

Victoire du Milan 3-0 le 2 avril 2011 qui trace la voie royale pour le Scudetto

Victoire de l’Inter 4-0 le 29 août 2010 
Victoire du Milan 6-0 sur le terrain de l’Inter le 11 mai 2001
Victoire de l’Inter 6-5 le 6 novembre 1949 lors du match le plus prolifique


Les buts magnifiques

Ronaldo
Stankovic

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