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mardi 10 janvier 2012

PSG : ça sent le sapin...

En arrivant sur le banc du PSG, Carlo Ancelotti a changé la donne tactique. Fini le 4-2-3-1 et vive le 4-3-2-1 ! Ce système, assez spécial car il est finalement peu utilisé à part par Ancelotti himself mérite qu’on s’y attarde pour voir s’il est PSG-Compatible.



  • Le système Ancelotti ?
Rappelons d’abord que le système est bien né du cerveau de Carlo Ancelotti au Milan AC mais ce n’est pas le système qu’il a utilisé tout au long de son règne à Milanello. En effet, jusqu’à l’été 2006, Ancelotti préconise (sous une certaine pression de Berlusconi) un système avec 2 pointes et un meneur de jeu. Mais, horreur et damnation, Shevchenko quitte le club Diavolo à l’orée de la coupe du monde 2006. Carlo est donc obligé de revoir ses plans et sort de son chapeau le fameux « sapin de Noël ».
Mon Beau Sapin
Ce système est donc un 4-3-2-1. Dans sa version optimale, il est composé de Dida dans les bois, Jankulovski-Maldini-Nesta-Oddo comme Back 4, Gattuso-Ambrosni-Pirlo au cœur du jeu et la triplette Seedorf-Kaka-Pippo (ou Gilardino). Cette tactique permet au Milan de remporter la ligue des champions 2007 en marchant sur des équipes comme le Bayern ou encore Manchester Utd.
  • Maestro Pirlo
Offensivement, le système mis en place par Carletto se base surtout sur un milieu ultra performant. En effet, Pirlo est le chef d’orchestre qui  organise toutes les actions rossoneri. Nota bene : certes, placer le numéro 10 de formation qu’est Pirlo devant la défense est une sacrée idée de génie. Toutefois, cela n’a rien de révolutionnaire, Cruyff utilise un Guardiola dans la même optique dans sa dream team du début des 90’s. A contrario, Pirlo est unique dans le foot moderne ; et c’est une lubie de penser que n’importe quel soi disant numéro 10 en perte de vitesse (au hasard Gourcuff, Nasri ou Bodmer) peut subitement devenir comme le maestro de Brescia.
  • La loi du milieu
Enfin bref, ses acolytes du milieu ont aussi contribué à la bonne marche du milieu. Par le gros abattage notamment défensif, Gattuso et Ambrosini protègent  le numéro 21 milanais. Ce système à trois était donc parfaitement huilé et si performant que le Milan a eu de mal à tourner la page de ses sénateurs. Devant eux, Seedorf avec toute sa maetsria et son intelligence s’occupe de la liaison milieu-attaque. Kaka est le fuoriclasse chargé de perforer les défenses. Autre précision, le meneur de jeu au Milan était bel et bien Pirlo et non Kaka qui était plus un 9 ½ .Enfin, SuperPippo ou Gilardino s’occupent de la finition. L’autre élément essentiel dans ce système est l’apport des latéraux. Jankulovski et Oddo sont en charge dans l’animation de jeu sur les côtés.
  • 4-3-2-1 = 4-3-3 v2.0 ?
En fait, si l’on y réfléchi bien, ce sapin de Noël ressemble fortement au 4-3-3 de Guardiola version 1.0 : possession de balle importante, latéraux très offensifs qui sont en charge d’étirer les défenses, un n°6 quaterback… Sauf qu’ici, les « ailiers » sont encore plus axiaux. Même si déjà les ailiers de Barcelone en 2009 se nomment  Henry et Messi. Bref, des joueurs qui ont tendance à repiquer pour libérer les côtés aux latéraux. Chez Carletto, les demi-offensifs sont plus au cœur du jeu mais ont autant de liberté.
  • C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures recettes
Aujourd’hui, pour le plus grand malheur des supporters adverses, Ancelotti est désormais à la tête du PSG. Lors de ces 2 premiers matchs, face à Milan en amical et Locminé en Coupe de France, le tacticien transalpin a placé ses ouailles en 4-3-2-1. Certes, le PSG a montré un visage plutôt séduisant à Dubaï bousculant le précédent club d’Ancelotti. Cela s’est montré beaucoup laborieux face aux amateurs bretons. Alors, certains argueront que ce n’est que le début et que les choses doivent se mettre en place.
  • Les limites du PSG
Néanmoins, cette tactique ne semble pas vraiment adapter à ce PSG en l’état. Déjà, force est de constater qu’il existe une certaine faiblesse au niveau des latéraux. Or, comme mentionné, ceux-ci ont une importance capitale. Ces joueurs sont sensés être aussi performant offensivement que derrière. Honnêtement, Tiéné et Ceara/Jallet semblent un peu (ou beaucoup) limité pour cela. Aussi, le milieu de Milan excellait par sa possession de balle, ce qui permettait aux latéraux d’être en position haute. Un joueur comme Pirlo assurait notamment la première relance de manière idoine. Techniquement, il est évident que Bodmer n’est pas au niveau d’Andrea, mais là où cela peut être encore plus problématique est sur le plan tactique. Pirlo tout comme Gattuso et Ambrosini sont des joueurs très intelligents qui ont parfaitement maitrisé le coulissage et la compensation. Cela demandera beaucoup d’effort aux Parisiens pour être au niveau.
  • Un trident intéressant
Par contre, avec Néné et Pastore, le PSG possède assurément des joueurs de classe. Formeront-ils avec Gameiro une triplette redoutable ? L’ancien de Lorient possède indéniables qualités mais il est peut-être un peu juste pour être le point référent d’un PSG qui se doit d’être dominateur. Gageons quand même il puisse encore progresser étant sa jeunesse.

Je considère le 4-3-2-1 comme le système idoine. En même temps, c’est grâce à ce schéma tactique que j’ai assisté de ce qui s’est fait de mieux en foot : les 45 premières minutes du match Milan-Manchester en 2007. La mi-temps en tout point parfaite. Alors atteindre un tel niveau d’excellence n’est pas accessible au PSG avec un cet effectif. Ce système est sans doute l’un des exigeants tactiquement. Il a fallu une génération merveilleuse du Milan qui évolua plusieurs années ensemble pour transformer cette tactique en symphonie. Ce n’est pas le cas du PSG qui ne semble pas posséder les joueurs adéquats. Mais comme le QSG est capable de racheter une équipe…

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